Haïti / Carême : la cherté de la vie touche même les rameaux

Ce dimanche des rameaux qui ouvre la célébration de la semaine sainte a été célébré sous les signes de l’inflation en Haïti. Comme le veut la tradition judéo-chrétienne, des millers de chrétiens catholiques célèbrent la rentrée triomphale de Jésus à Jerusalem sur un âne.

Ce dimanche 28 mars à l’entrée de plusieurs églises catholiques, des branches de rameaux sont étalées dans les paniers des marchands  artisans haïtiens.

Qu’ il soit tressé, en bouquets ou de tailles diverses, il est difficille de ne pas remarquer un fidèle catholique avec un de ces rameaux en main.

” Ces rameaux protègent la maison et ceux qui l’habitent durant toute l’année et rappellent leur lien avec le Christ “, a confié l’un des fidèles revenant d’une messse à la Paroisse Sainte Therèse de Pétion-Ville.

Ici en Haïti la cherté de la vie  touche même les rameaux. La coupe d’un palmier dans les champs, le transport, sa confection artistique requiert certains sacrifices, a martelé chantale. Ce qui obligent les artisans haïtiens, marchands étalagistent devant l’entrée des églises à fixer le prix d’une branche de rameaux garnis à 2 bouquets pour 25 gdes.
Une augmentation par rapport aux années précédentes où une branche de rameaux coutait cinq gourdes.

Ces artisans marchands haïtiens stylisent les bouquets décoratifs des rameaux dans leurs paniers pour les présenter aux fidèles catholiques.

Ces rameaux naturels fraîchement cueillis doivent être vendus au cours de la journée, sinon ils resteront dans nos paniers, a fait savoir Guerda.

L’artisan marchande explique par ailleurs que durant la messe du Dimanche des Rameaux, le Bouquet est béni par le prêtre qui le distribue aux fidèles. Ceux-ci l’emportent ensuite pour le déposer sur le crucifix qu’ils possèdent à leur domicile.

Les branches des rameaux bénis de l’année sont gardées précieusement, jusqu’au mercredi des cendres où elles sont rapportées à l’église pour être brûlé.