Jacky Lumarque informe de son initiative visant à convaincre les acteurs à se mettre ensemble en vue d’une solution haïtienne à la crise. Parmi les objectifs fixés, il s’agit d’aider le groupe Montana à recoller les morceaux. Une initiative qui progresse avec satisfaction jusqu’ici, dit-il. Pourtant, le Président élu de Montana, Fritz Alphonse Jean prend le contre-pied la note du recteur, ignorant qu’il a renoncé à son titre.
En effet, le professeur Lumarque à travers un document qu’il titre ” Contribution universitaire et citoyenne à la recherche d’une réponse haïtienne à la crise” propose d’aider à sortir le pays de l’impasse suivant trois principes directeurs. Il s’agit de rechercher une solution haïtienne par les haïtiens; sortir de la bilatérale Montana/Ariel Henry et finalement interagir avec l’équipe de Montana pour une mise au point d’une formule interne destinée à combler les déficits qui annihilent leurs actions.
Parlant de formule interne, le recteur voit: le colmatage des brèches qui divise Fritz Alphonse Jean et le reste de l’équipe, un arrangement pour annuler les élections ayant abouti à un Président et un Premier Ministre, au renoncement à la condition préalable à demander la démission d’Ariel Henry.
Pour arriver à tout ça, jacky Lumarque envisagerait une alliance qui sera construite à partir des organisations de défense des droits de l’homme, les syndicats, les corporations professionnelles et les corps de métier et, finalement des organisations du secteur privé des affaires. Une démarche déjà aboutit, selon l’instigateur de l’idée. Il envisageait aussi de rencontrer avec les différentes composantes de Montana. Chose également faite, se réjouit M. Lumarque. Pour le moment, le gros lot à faire c’est la négociation avec les étapes préparatoires qui suivent:
“L’équipe de Montana avec l’aide de l’Alliance met au point un agenda et une feuille de route pour les négociations incluant notamment la forme du Gouvernement, sa durée, la stratégie de réponse au problème de l’insécurité et de la paralysie du pays, la reconquête et la sécurisation du territoire, la stratégie de réponse contre le choléra et la crise humanitaire à l’horizon, la proposition pour la réorganisation du processus électoral et si possible la révision de la Constitution, la stratégie de relance économique et la réponse à l’insécurité alimentaire et des programmes spéciaux au bénéfice des jeunes précaires, initiative de remise en fonctionnement du système judiciaire, etc.”
Selon l’initiateur de cette démarche, le groupe Montana de concert avec l’Alliance mettront en place l’équipe de négociation et fera une annonce publique invitant le PM à une dernière tentative de recherche de solutions selon un processus ouvert et transparent.
Si M. Lumarque conclut qu’il a déjà tout résolu avec le groupe Montana, l’économiste Fritz A. Jean ne semble pas de cet avis. Dans un tweet qu’il a fait cet après-midi, il s’inscrit en faux qu’il avait renoncé à son élection en tant que Président du groupe Montana. Pour lui c’est une vaste plaisanterie. Agissant ainsi, dit l’ancien Gouverneur de la BRH, serait un acte d’irrespect à l’égard du CNT et aux organisations et personnalités signataires.
“Je suis surpris de lire que j’ai renoncé à mon statut de Président élu de l’accord de Montana au profit d’une quelconque négociation. Je suis l’émanation de 1100 signataires, personnalités et organisations confondues. Je leur dois du respect autant au CNT, l’organe qui m’a voté”, a twitté M. Jean.
