Entre les greffiers et le MJSP, le jusqu’au-boutisme continue

Les Greffiers ont observé un arrêt de travail depuis plusieurs semaines déjà pour exiger, des autorités concernées, le respect de l’accord de novembre 2017. De telles situations ont paralysé en partie le fonctionnement de l’appareil judiciaire.

Les Greffiers des 18 juridictions ont renoué avec la grève depuis le 12 avril dernier en vue d’exiger la mise en application de l’accord du 3 novembre 2017 par le Ministère de la
Justice et de la Sécurité Publique
(MJSP). Et depuis 5 semaines tous les tribunaux sont quasiment dysfonctionnels.

Les différentes rencontres organisées n’ont pas suffi à faire bouger la ligne. Les professionnels du droit et les justiciables ne sont pas les derniers à en être victime de ce jusqu’au boutisme.

Ce mot d’ordre de “grève illimitée” aura de toutes les façons de grave conséquence sur la population carcérale. À noter plus de 85 % de la population carcérale sont en situation de détention préventive prolongée si l’on se fie aux données de l’Organisation des Nations-Unies (ONU).

Depuis la signature de cet accord en 2017, les Greffiers et les syndicats ne cessent de réclamer sa mise en application. Plusieurs arrêts de travail ont été observés, mais le MJSP a à chaque fois fait des promesses qui ne tiennent plus. Cette fois, l’association nationale des greffiers n’entend pas faire marche arrière.