Un homme de New York, Eddy Alexandre, accusé de fraude, a été arrêté jeudi matin pour son rôle dans un prétendu stratagème d’investissement cryptographique. Selon le Federal Bureau of Investigation (FBI), Eddy Alexandre aurait dupé des investisseurs sur une somme de 59 millions de dollars.
Toujours selon les dires du FBI, Eddy Alexandre, 50 ans, a promis aux investisseurs qu’il pourrait doubler leur capital investi grâce un prétendu “robot-conseiller”, et a ensuite dépensé leur argent en voitures de luxe et en dépenses professionnelles.
L’accusé de Valley Stream, NY, est le PDG d’EminiFX, une plateforme de trading de crypto-monnaie et de forex. Les autorités disent qu’à partir de septembre dernier, Alexandre a fondé et dirigé EminiFX et convaincu “des centaines d’investisseurs individuels” de le suivre dans son entreprise.
A en croire les profils d’Alexandre sur les réseaux sociaux, il est un ingénieur en cybersécurité avec près de 30 ans d’expérience, plus récemment en tant que professionnel senior de l’informatique chez WarnerMedia.
Selon la plainte pénale, chaque investisseur verrait leur capital investi doubler dans les cinq mois, tout en générant des rendements hebdomadaires de 5%, c’est ce qu’avait assuré Alexandre aux investisseurs en mettant en avant une technologie secrète de conseils robotiques.
Les autorités affirment qu’Alexandre n’a pas utilisé la “grande majorité des fonds des investisseurs et a essuyé des pertes sur la partie limitée des fonds qu’il a investis”. Il est accusé d’avoir dépensé environ 15 millions de dollars des fonds des investisseurs en dépenses personnelles, d’avoir alimenté ses comptes bancaires personnels et dépensé environ 170 000 dollars en achats de voitures de luxe.
Les investisseurs ont été amenés à croire que leurs comptes augmentaient de 5 à 10 % chaque semaine avec des relevés de comptes trafiqués fournis sur le site Web d’EminiFX, selon le FBI. Les autorités affirment qu’Alexandre avait promis aux investisseurs, pour calmer leurs doutes, que son entreprise avait des “commerçants expérimentés” qui faisaient des investissements au nom des clients, sans pour autant leur dire dans quoi ils investissaient.
Il a également utilisé les fonds récoltés pour des dépenses professionnelles, notamment la location d’un bureau, l’organisation d’un gala et l’embauche d’avocats, toujours selon la plainte. Le bureau et d’autres événements promotionnels faisaient partie du stratagème pour trouver de nouveaux investisseurs, ainsi qu’un modèle de recrutement de type marketing à plusieurs niveaux. Alexandre a été accusé de fraude sur les marchandises et de fraude électronique. Les accusations sont passibles d’une peine maximale de 10 et 20 ans de prison, respectivement.