Dans un procès-verbal rendu public par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le 16 janvier 2023, il expose les noms d’un ensemble de juges qui n’ont pas été certifiés. Le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me. Jacques Lafontant y figure. Informé du fait, le CG se dit surpris tout en dénonçant un acte politique à son encontre pour avoir tenu tête avec, notamment l’ex-Ministre Dorcé qui lui avait fait plusieurs demandes en dehors de la loi. Demandes qu’il n’a pas agréées.
La liste des juges non certifiés et certifiés est en circulation. Les noms de plusieurs juges très connus y figurent. Ils n’ont pas été qualifiés pour avoir été décriés, pour non qualification, pour manque d’intégrité morale, etc. Parmi ces juges non certifiés se trouvent l’actuel CG de Port-au-Prince, Jacques Lafontant. Réagissant à cette nouvelle, le commissaire n’a pas caché sa déception mettant au pilori, les conseillers du CSPJ, l’ex-Ministre, Berto Dorcé et Pierre Espérance.
Le commissaire n’a pas mis de gants pour dénoncer cette mesure qu’il qualifie de politique. Il dit avoir étonné d’apprendre qu’il n’a pas été certifié alors que cette attribution ne relève pas de la compétence du CSPJ. Il souligne à qui veut l’entendre qu’il est un magistrat debout et que le processus de certification ne concerne que les juges. Quant aux CG, M. Lafontant précise que le CSPJ a fait fausse route tout en l’invitant à se ressaisir.
Pour Me Lafontant c’est un coup monté par des conseillers monnayés par l’ex-garde des sceaux de la République, Berto Dorcé qui lui avait demandé plusieurs fois de prendre des mesures illégales en sa faveur. Le Chef de la poursuite cite à titre d’exemple que M. Dorcé l’avait demandé de libérer Sonson La familia, Angelet Exumé, parmi tant d’autres services qui ne cadrent pas avec la loi. Pour lui, il s’agit d’un complot pour lui mettre à la porte. Toutefois, il précise qu’il ne va pas démissionner et que ses ennemis ne vont pas pouvoir se débarrasser de lui de n’importe qu’elle manière.
Le Commissaire souligne en outre qu’il n’avait pas libéré les deux mexicains de son propre gré. Il l’avait fait en fonction d’un arrêté pris en conseil des Ministres. Le Chef du Parquet a aussi mis dans la liste de ceux qui lui ont réclamé des choses illégales, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, dit-il, l’avait sollicité de classer sans suite un dossier qui lui met en danger. Le commissaire ayant reçu les journalistes au Parquet dit n’avoir peur de quiconque sinon, d’Ariel Henry et de Jesus-Christ.