La population a répondu une fois de plus présente sur le macadam en vue de dénoncer la vie chère, la crise du carburant et l’insécurité. Si à Port-au-Prince, on constate un calme apparent de la situation, ce n’est pas le cas pour Jacmel, Petit-Goave, Gonaïves entre autres.
Les mouvements de protestation se multiplient dans le pays. La population de diverses villes de provinces ont à nouveau investi les rues pour faire passer leur revendication. Ils ont exprimé leur ras-le-bol à la rareté du carburant, le pourrissement de la situation sécuritaire du pays et la hausse des prix de tous les produits sur le marché.
À Jacmel, la tension a monté d’un cran. La population a recensé dans son camp cinq blessés par balles. Elle accuse la Police d’avoir tiré sur la foule qui manifestait. Les victimes ont été transportées d’urgence à l’hôpital en vue de recevoir les soins que nécessitent leur cas.
Au niveau de Petit-Goâne, la population a encore foulé le macadam. Vraisemblablement, elle est dans les rues pour de bon. C’est en tout cas, ce que les manifestants ont annoncé. Munis de Pancartes, branchages, assiettes et cuillères, les manifestants se montraient particulièrement hostiles au Premier Ministre de facto, Ariel Henry. Très remontés contre les autorités de l’État, les manifestants accordent le reste de la semaine pour que les dirigeants répondent favorablement à leur demande. Dans la négativité, ils menacent de durcir le mouvement. Rappelons qu’ils ont barricadé la nationale numéro deux durant toute la journée.
À Port-au-Prince et aux Gonaïves, la population veut faire entendre sa voix
Plusieurs dizaines de gens ont organisé un sit-in devant les locaux du Ministère du commerce et de l’industrie (MCI) à Port-au-Prince. Ils voulaient dénoncer l’indifférence du Ministre face à l’explosion des prix des produits sur le marché. Acerbes contre le Ministre, Ricardin Saint-Jean, ils menacent de revenir en force la prochaine fois.
La situation n’a pas été différente dans la Cité de l’indépendance. Pour ce mardi, toutes les activités ont été paralysées, ce, en fonction de la conjoncture.