Au moins dix prisonniers des prisons civiles de la métropole du Nord sont morts des suites de malnutrition, rapporte le responsable de la ligue universitaire des droits de l’Homme du Cap-Haïtien, Barthélémy Décius Jean Noël. Consterné par la situation, il en profite pour appeller les autorités concernées à prendre les mesures qui s’imposent pour corriger la situation.
Le non respect du droit des prisonniers, notamment, celui à la nutrition, ont occasionné dix morts dans les prisons civiles du Cap, de Fort-Liberté, de Grande-Rivière du Nord et de Morne Casse, rapporte Barthélémy Décius Jean Noël. Ces victimes sont recensées seulement pour le mois de mars dans les centres carcéraux précités. En violation flagrante du droit des incarcérés par les responsables pénitencières, ces gens n’ont pas survécus à la malnutrition sèvère qui les a fauché.
Le responsable des droits humains qui appelle les autorités concernées à assumer pleinement leur responsabilité pour fréiner la situation souligne que malgré leur statut de personnes ayant enfreint la loi, elles sont, comme tout le monde, jouisseuses des droits fondamentaux faisant d’eux des citoyens. M. Jean Noël condamne par ailleurs, la condition infra-humaine dans lequelle sont placés les gens en détention dans le pays.
Rappelons qu’à l’instar des autres prisons du pays, ces centres carcéraux concernés regorgent de prisonniers en situation de détention préventive prolongée. Dans le Nord particulièrement, cette situation est due au dysfonctionnement du palais de justice du Cap-Haïtien fermé, il y a environ un an, par les membres du barreau en conflit avec le CSPJ.