À chaque nouveau rebondissement dans le dossier de Jovenel Moïse, l’étau se serre davantage autour du premier ministre haïtien, le Dr Ariel Henry. Ce dernier qu’on reproche de vouloir faire obstacle à l’aboutissement de l’enquête, n’est pas au dessus de tout soupçon.
Les dernières révélations fracassantes du journal américain New-York Times (NYT) a enfoncé le clou dans les mains du chef de gouvernement, Ariel Henry. Ce dernier participerait dans le complot contre le feu président assassiné dans sa chambre dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier. Selon le journal, citant des sources controversées, Dr Henry developpait une relation étroite avec le suspect numéro un du meurtre, Joseph Félix Badio.
Si Dr Henry, cité dans le rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) avait vaguement précisé qu’il ignore le contenu discuté avec le fugitif après avoir longtemps clamé son innocence, les révélations de Rodolphe Jaar et des témoins haïtiens lui ont donné une nouvelle douche.
Joseph Félix Badio activement recherché par la police a communiqué avant et après l’assassinat du président avec Ariel Henry. Il a même demandé au premier ministre de lui laisser s’échapper quelques temps après le crime. Dans l’intervalle, pendant qu’il faisait l’objet de l’avis de recherche, il a rendu visite à deux reprises au PM dans sa résidence privée, rapporte le journal – Des informations non vérifiées par les investigateurs de TransparansMM.
Pour sa part, Rodolphe Jaar affirme au NYT que Badio lui a confié que le locataire de la primature est son bon ami. Il a beaucoup d’influences sur lui. Il serait un allié sûr après Jovenel Moïse.
Rappelons que M. Badio est toujours en cavale six mois déjà. Il était rapporté qu’il avait été vu dans un blindé appartenant à l’Etat. En attendant, malgré les soupçons, Dr Henry demeure accrocher au pouvoir. Il faut aussi souligner que l’ancien envoyé spécial sur Haïti, le diplomate Daniel Foote, avait précisé dans sa lettre de démission que l’exécutif soutient les gangs. Que de mauvaises combines dans lesquelles sont impliquées le premier citoyen haïtien.
Que tout cela soit l’œuvre d’une campagne de dénigrement bien élaborée ou les premices d’une situation précaire et surtout beaucoup plus chaotique, Dr Henry se trouve dans l’obligation de répondre à certaines questions et surtout de ne pas ignorer l’ampleur et la gravité de la situation.