NOTE DE PRESSE

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dont Haïti est artisan, prône la garantie des droits civils et politiques, des droits économiques sociaux et culturels. Elle s’articule autour de la dignité inhérente à tous les humains, la justice, l’égalité à tous les niveaux (sociale, juridique, économique et de sexe), le régime de droit, le droit à la vie. De plus, ce document de portée mondiale a prohibé l’esclavage, la servitude, la soumission à la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants, l’injustice sociale. Après 72 ans de l’adoption de cette Déclaration dite Universelle, où en est Haïti ?


Depuis plus de deux (2) décennies, Haïti fait face à une crise politique chronique, une démocratie moribonde et une faiblesse avérée des institutions étatiques. De plus, la population vit dans le marasme économique, l’injustice sociale et dans une disparité à nulle autre pareille. Elle n’a donc pas accès aux services sociaux de base. En effet, 72 ans après la participation d’Haïti à l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les droits civils et politiques, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels sont dans l’impasse à être effectif.

Le développement réel, la déconcentration et la décentralisation des services publics se font attendre. L’absence de l’aménagement du territoire, la discrimination, le préjugé, l’intolérance et l’exclusion font partie du lot quotidien des haïtiens.
En cette journée du 10 décembre 2020 qui marque la date de l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Défenseurs Plus lance un cri à l’endroit des autorités Etatiques et aux forces vives du pays et les exhorte à faire preuve d’intelligence. Il est de la responsabilité des haïtiens et des haïtiennes à prendre en main le destin du pays.

La conscience patriotique et l’intérêt général doivent animer les actions de l’élite et des autorités étatiques. L’heure n’est pas propice à des accusations de clivage. Les dirigeants haïtiens, les acteurs politiques, les acteurs de la société civile organisée ont l’ultime responsabilité de conduire le pays vers le développement durable. La justice sociale, l’indépendance de la justice et l’intégrité nationale demeurent incontournables pour la protection des droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Fait à Port-au-Prince, le 10 Décembre 2020

Jemps DÉRALUS
Responsable des Affaires Juridiques