La “Fondasyon Je Klere” (FJKL) a présenté un rapport accablant sur les actions des gangs dans le département de l’Artibonite. Au moins 29 personnes ont été tuées en moins d’un mois, rapporte l’organisation de défense des Droits humains qui appelle les responsables de l’État à s’assumer.
Depuis plus d’un mois, les gangs armés ont repris avec férocité leurs sales manoeuvres. Ils ont profité de la faiblesse du mouvement “Bwa Kale” pour terroriser davantage la population. À Port-au-Prince comme dans le département de l’Artibonite notamment, ils s’emprennent ouvertement à la population civile qu’ils tuent impunément.
Dans un rapport rendu public par la FJKL, au moins 29 personnes ont été tuées par les gangs opérant dans la vallée de l’Artibonite en moins d’un mois. Près d’une dizaine de cas de viols ont été recensés. Environ 10 cas de kidnappings relatés également. Pas moins d’une dizaine de maisons incendiées, dénoncent l’organisme qui met au pilori l’exécutif spectateur.
La FJKL rapporte en outre que des policiers en patrouilles réclament aux commerçants entre 50 milles à 100 milles dollars pour les aider à faire transiter leurs marchandises, selon, dit-elle, ce que des gens lui rapporte. Fort de ces situations, la dirigeante de cette structure, Marie Yolène Gilles, qualifie cette situation de révoltante et de choquante. Elle dit déplorer le fait que l’exécutif et la Police ont choisi de laisser orpheline la population exposée à la fureur des gangs armés. En foi de quoi, la militante de Droits de l’Homme lance un cri d’alarme aux dirigeants haïtiens d’intervenir afin de limiter les dégâts.