Alors que le CSPJ n’avait pas ordonné les juges de rentrer en grève, il a annoncé la levée de cet arrêt de travail observé depuis le 15 février dernier. Dans sa note, il a annoncé le terme de la grève pour ce lundi évoquant une assemblée des juges à la Cour de cassation, le 14 avril dernier. Une décision rejetée par les associations de magistrats qui ordonnent la continuation de la grève.
“Le CSPJ très préoccupé par les arrêts de travail en cascade, porte à la connaissance du public en général et des acteurs judiciaires, en particulier, qu’un terme sera mis à partir du lundi 19 avril courant, à l’arrêt de travail lancé par les associations de magistrats. Cette décision a été adoptée suite à une assemblée des juges de la Cour de cassation tenue le 14 avril écoulé et des pourparlers engagés par les plus hautes autorités (…)”, écrit le président du CSPJ, René Sylvestre, qui confirme la levée de la grève par la parution de la note.
“Le pouvoir judiciaire, représenté par le conseil supérieur du pouvoir judiciaire, dès la publication de la présente, demande à tous les Magistrats de regagner leurs juridictions respectives et en profite pour inviter les acteurs judiciaires à réactiver leurs dossiers afin que justice soit rendue à qui elle est dûe”, poursuit la note appellant les protagonistes politiques à protéger les batiments abritants les tribunaux et les Cours sur tout le territoire haitien.
Le CSPJ a beau parlé pour ne rien dire si l’on se réfère à cette note des associations des magistrats qui réitèrent leur mot d’ordre de grève générale. ” En attendant que d’autres mesures soient prises par l’exécutif pour satisfaire aux révendications des greffiers dont la réintégration du Greffier, Christophe Lespérance, les magistrats à travers tous les tribunaux et Cours du pays sont invités à poursuivre la grève. Elles exhortent les greffiers de la République à la solidarité avec l’un des leurs en vue de s’imposer comme une organisation unie”, ont réagi les magistrats.
Notons que les juges avaient observé cet arrêt de travail suite à la décision unilatérale du chef de l’État, Jovenel Moïse, de renvoyer à la retraite 3 juges de la Cour de cassation illégalement et de les remplacer par trois nouveaux juges en dehors de la loi.