Les membres du Barreau de Port-au-Prince se réjouissent de la dernière ordonnance rendue publique par le juge instructeur chargé de faire lumière sur le dossier de l’assassinat de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Monferrier Dorval. Ils disent, 9 mois après, constater une avancée dans ce dossier qui a pourtant été déjà relégué au second plan dans le tableau de l’actualité locale.
Mis à part quelques arrestations, 9 mois après l’assassinat du feu professeur de droit, Me Monferrier Dorval, le dossier qui a fait couler beaucoup d’encres que ce soit au niveau local ou international, traine encore dans les tiroirs de la justice haïtienne, réputée pour sa lenteur dans les grands dossiers comme celui de l’assassinat de Me Dorval, de Petro caribe, des sept mercenaires, surfacturation des kits scolaires, entre autres.
Acquis dès le commencement à cette cause, le Barreau de Port-au-Prince s’est réjoui enfin de la dernière ordonnance du magistrat instructeur qui a la lourde responsabilité de mener à terme cette enquête tant attendue. Une décision qu’ils considèrent comme un pas dans la bonne direction. «Au bout de neuf mois, un pas est accompli. Une avancée est faite dans la procédure », lit-on dans une note publiée en date du 28 mai 2021.
« Il aura fallu du temps, mais le rapport de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), dont on ignore encore s’il est provisoire, est communiqué à l’instance judiciaire », se réjouissent les membres dudit barreau dans leur dernière note publiée cette semaine à cet effet.
« Il faut espérer que des éléments pertinents en sortiront pour arriver dans le cadre d’un procès équitable et en vertu du principe de l’égalité de tous devant la loi, à la condamnation de toute personne impliquée, à un degré ou à un autre dans la conception et l’exécution de l’assassinat de Me Monferrier Dorval », a poursuivi le barreau.
Me Monferrier Dorval a été assassiné dans sa résidence privée située à une encablure de celle de Jovenel Moïse qui, après ce crime crapuleux, avait promis à la population en général et aux familles de la victime en particulier de mettre toutes ses forces dans la balance pour que la justice soit rendue à l’éminent professeur de droit. Environ 9 mois après, Jovenel Moïse n’a jamais pipé mot concernant la formation d’une commission d’experts composée des professionnels locaux et internationaux.