Le juge, Mathieu Chanlatte, désigné pour instruire le dossier relatif à l’assassinat de Jovenel Moïse est déjà placé sous les feux des critiques. La société civile prévoit déjà une instruction baclée. Le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil, aurait pu éviter d’accentuer le doute selon le RNDDH et la FJKL.
La réputation du juge Chanlatte lui casse les pieds. Malheureusement, il traîne une mauvaise renommée derrière lui surtout avec les dossiers Dermalog et Sogener. Dans le premier il protège le pouvoir et dans le second, il s’en prend aux opposants du pouvoir. Bref, il vient en charge de ce nouveau dossier avec un profil de défenseur fervent du PHTK.
C’est à travers ce passé mitigé que le réseau national de défense des droits humains(RNDDH) et la fondation Je Klere (FJKL) ont taclé le juge. Selon la responsable de programme du RNDDH, Marie Rosie Auguste Ducénat, vu l’importance du dossier, le juge en charge de l’affaire doit faire preuve de compétence, de courage et de caractère.
La militante des droits de l’homme dresse un maigre bilan des affaires traitées par le juge en question. Elle dit par ailleurs espérer que dans ce dossier, il va afficher un meilleur comportement. Celui d’un juge responsable qui divorce avec la pratique du commissaire du gouvernement qui donne une couleur politique à l’enquête.
Même son de cloche pour le président du conseil d’administration de la FJKL, Samuel Madistin. D’après l’homme de loi, le doyen ainsi que le juge auraient pu éviter à la nation l’accentuation du doute concernant ce dossier. Le juge qui devait traiter un dossier si important devrait avoir dans son compteur une réputation de juge impartial et neutre pour que toutes les parties se sentent confortables, a souligné Me. Madistin.
Il ajoute que ce juge est de réputation PHTK qui nuit les opposants du pouvoir quand il traite ses dossiers et ferme dans les tiroirs les affaires qui risquent d’entraver les autorités du régime.