La Police Nationale d’Haïti (PNH) dans une énième tentative visant à pacifier certaines zones a interpellé ces derniers temps de nombreuses personnes qui seraient membres de plusieurs groupes armés dans la capitale et dans les zones avoisinantes dont 400 Marozo, Krache dife, etc.
À la fin de cette semaine, les forces de l’ordre ont mis aux arrêts Anderson Jérôme, âgé seulement de 17 ans. Il s’est mis à table en avouant, lors de sa première interrogation à la Direction de la Police Judiciaire( DCPJ), avoir tué au moins 6 personnes parmi lesquelles des membres de groupes rivaux. Une déclaration qui donne froid au dos à plus d’un.
Rien d’étonnant. Dans les dangereux quartiers populaires de Port-au-Prince ce sont les petits, les jeunes qui sont membres des groupes armés qui sèment la pagaille, le deuil, la panique. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes, alors qu’ils devraient être l’unique force sur laquelle le pays devrait pouvoir compter pour, enfin prendre la route du changement et / ou de la modernité tant souhaitée.
Quelle devrait être sa place à 17 ans? À l’école, n’est-ce pas? Son arrestation a confirmé une fois de plus la thèse selon laquelle, aucun régime politique <éclairé> ne peut prétendre pouvoir endiguer voire éradiquer ce fléau avec des discours vides de sens, des promesses mirifiques… c’est du pipi de chat.
Et l’arrestation d’Anderson Jérôme est un fait probant. Tant qu’il n’y a pas une éducation publique de qualité supérieure et accessible à tous on aura toujours ce genre d’histoire. D’ailleurs, c’est un échantillon non représentatif des jeunes qui dès leur jeune âge s’adonnent à des activités de banditisme.
Le pays a besoin d’une vraie politique sociale avec les grandes lignes santé pour tous, éducation publique de qualité et surtout avec un penchant pour le reformatage de l’homme haïtien qui se cherche depuis des décennies. La société ne doit pas se faire complice en restant bouche bée et bras croisés.