À moins de deux semaines du 7 février, Joseph Lambert déplace des pions

Stuart Savage, l’ambassadeur du Canada en Haïti a rencontré des membres du nouveau bureau du Sénat de la République, dysfonctionnel depuis le deuxième lundi du mois de janvier 2020, autour de la crise politique et du phénomène de l’insécurité grandissante le mardi 26 janvier 2021. Le président de ce qui reste du Sénat a annoncé également la tenue de plusieurs rencontres notamment avec le représentant du Parlement Européen et la présidente de la Chambre des représentants américains.

La crise politique multidimensionnelle et le phénomène de l’insécurité ont été au centre des débats lors d’une réunion tenue le mardi 26 janvier 2021 entre le président du Sénat, le sénateur Joseph Lambert, son vice-président, le sénateur Kedlaire Augustin (Nord-ouest) et l’ambassadeur du Canada accrédité en Haïti, Stuart Savage, a informé le président du Grand corps qui avait promis de remettre le Parlement sur les rails, contrairement à son prédécesseur, le sénateur Pierre François Sildor qui a passé un an à la tête de l’assemblée dans l’opacité et dans la discrétion la plus totale.

Joseph Lambert n’entend pas rester là. Dans la même lignée, une rencontre est prévue dans une date qui reste toutefois à déterminer avec la présidente de la Chambre des représentants américains, Nancy Pelosi, toujours dans l’idée de discuter sur la pérennisation de la crise politique et le spectre grimaçant du 7 février prochain qui arrive à grand pas.

Plus loin, le président du Sénat de la République informe qu’il a adressé plusieurs correspondances à des collègues parlementaires étrangers dont ceux du Parlement Européen concernant la situation d’Haïti qui prévaut au pays et qui pourrait à partir du 7 février prochain s’ envenimer tenant compte de la position affichée par les protagonistes. Le président n’a pas donné trop de détail sur les correspondances adressés aux collègues parlementaires étrangers.

Le CEP n’a pas la bénédiction du président du Sénat

En marge de la rencontre avec le diplomate canadien, le représentant du Sud-Est, Joseph Lambert, a clairement exprimé son désaccord avec le nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) qui entreprend déjà des démarches en vue d’aboutir à l’organisation des prochaines élections au pays.

Malheureusement, le CEP contesté, emmené par Gylande Mesadieu a perdu un support de taille, celui du président du Sénat de la République, l’ animal politique qui a plaidé en faveur d’un accord politique pour gérer les questions électorales et le dossier du 7 février qui arrive dans moins de deux semaines.

Après la prise de position du sénateur Joseph Lambert contre le CEP, ses membres vont-ils finalement remboursés de chemin ?