Le Fonds des nations-unies pour l’enfance (Unicef) a attiré l’attention des autorités compétentes du pays sur la situation de plusieurs milliers d’enfants frappés par la malnutrition aigüe et qui nécessitent, sans délai, une intervention.
La crise politique qui ronge notre société n’épargne personne. Toutes les couches sont pratiquement frappées d’une manière ou d’une autre, même les petits enfants si l’on croit les dernières révélations du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) qui signale aux dirigeants du pays que plus de 85 mille enfants souffrent de malnutrition aigüe cette année.
Ces derniers, d’après les responsables de l’UNICEF, pourraient mourir si rien n’est fait dans un bref délai pour ses 86 000 enfants, un chiffre record.
6%, c’est le taux de malnutrition aigüe globale révélé par l’enquête nutritionnelle SMART, alors qu’il était de 4% selon l’EMMUS VI (2016-2017). Selon les résultats préliminaires présentés le 30 janvier 2020 par le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP), la malnutrition aigüe sévère se situe à 2,1%, dépassant légèrement le seuil d’urgence de 2% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) contre 0.8 % de l’EMMUS VI. La malnutrition chronique est à 22,7%, légèrement en hausse par rapport au 22% de l’EMMUS VI.
La malnutrition aigüe globale qui regroupe le taux de malnutrition aigüe sévère et modérée est en hausse dans six départements sur 11 domaines enquêtés, à savoir l’Aire Métropolitaine (6,5%), l’Ouest (6%), le Sud-Est (5,6%), le Nord (5,5%), le Nord-Est (5,4%) et le Grand-Anse (5%). L’Aire Métropolitaine affiche également un taux de malnutrition aigüe sévère inquiétant de 2,5% (soit au-dessus du seuil d’urgence de l’OMS de 2%).