Dans son discours inaugural du barrage électrique de Marion, Jovenel Moïse a déclaré que la montée en puissance des cas de kidnapping au pays ces derniers temps est un acte purement politique et promet d’agir, sous peu, avec dernière rigueur contre l’un des grands barons de ce mouvement qu’il se réserve d’ailleurs le droit de citer son nom.
Accompagné de plusieurs membres de l’actuel gouvernement dirigé par Claude Joseph, Jovenel Moïse s’est rendu ce week-end dans le département du Nord’est pour procéder à l’inauguration du barrage hydroélectrique de Marion dans la commune de Grand-Bassin. Un projet qui a coûté à l’État haïtien plusieurs millions de gourdes.
Comme il est coutume, Jovenel Moïse a passé en revue tous les faits ayant marqués l’actualité sociopolitique du moment dont l’insécurité et le kidnapping qui, en dépit des décisions, des nouvelles mesures annoncées en grande pompe par les autorités judiciaires et policières continuent de prendre un peu plus chaque jour le large que ce soit à Port-au-Prince ou dans les villes de province.
Jovenel Moïse assimile la multiplication des cas d’enlèvement à des actes politiques. Selon les données dont lui seul dispose, 80 % des cas de kidnapping enregistrés dans le pays sont des actes politiques. Il a fait cette déclaration en marge de la cérémonie inaugurale du barrage de Marion, le samedi 1er mai 2021. Où a-t-il trouvé ces chiffres ? Lui seul sait pour l’instant.
CNDDR égratignée
Les membres de la Commission nationale de désarmement démantèlement et de réinsertion (CNDDR), un organisme créé par l’exécutif, ne sont pas exempts de toute reproche. Ils recevaient également les critiques d’un Jovenel Moïse qui, malgré l’échec total de son administration à garantir la sécurité de la population, continue de faire de nouvelles promesses en matière de sécurité publique. Les membres de la CNDDR cachent les informations à la population, a déclaré Jovenel Moïse, qui informe que des stratégies bien rodées sont en train de se mettre en place pour procéder à l’arrestation du cerveau du kidnapping.
«Quand il sera arrêté, on parlera à coup sûr de persécution politique », a lâché Jovenel Moïse.
Parallèlement à cette déclaration, Jovenel Moise a lancé un appel au calme et au dialogue entre tous les acteurs du pays en vue de faciliter l’organisation du référendum constitutionnel et la réalisation des prochaines élections avant la fin de son mandat.