7 nouveaux fugitifs récupérés : Pierre Espérance dénonce un coup de théâtre

Revenant sur les évenements du 25 et 26 février dernier, le responsable du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, qualifie de coup de théâtre l’évasion suivi de la mort d’Anel Joseph. Il qualifie aussi le phénomène de l’insécurité qui prévaut dans le pays d”insécurité d’état” tout en appellant la population à se soulever. Dans la foulée, le gouvernement haïtien annonce le retour dans leurs cellules de 7 des 400 fugitifs.

Le militant des droits de l’homme, Pierre Esperance, ne va pas avec le dos de la cuillère pour mettre au pilori l’État haitien dans le cas de l’évasion à la prison civile de la Croix-des-Bouquets, le 25 février dernier. Le représentant du RNDDH qualifie de coup de théâtre ce qui s’est passé tout en déplorant la mort du puissant Anel Joseph qui, selon lui va impacter grandement sur l’instruction en cours.

Pour Pierre Espérance, il n’était même pas nécessaire que l’exécutif offre ce spectacle de mauvais gout. Pour lui, c’est le point fort du pouvoir de réaliser ces mises en scène. ” le théatre a pris fin avec l’assassinat du chef de gang de 5 secondes que le pouvoir lui même a libéré”, fait savoir M. Espérance qui émet des doutes concernant l’avancement de l’instruction en cours.

Son problème c’est pas la suite de l’instruction mais plutot, du poids de cette dernière vu qu’un élément fondamental n’y est plus. ” l’instruction sera continuer avec les rapports de la DCPJ et ce qu’il a déjà révélé au cabinet d’instruction”, précise-t-il arguant que le phénomène de l’insécurité qui sévit actuellement dans le pays est une insécurité d’État. Elle résulte de la manière dont l’équipe au pouvoir gère la question.

M. Espérance ne voit pas d’autre issue possible qu’une révolte populaire pour pallier la situation. Par leur larxisme, dénonce-t-il, les autorités policières ont accepté que des policiers aient des implications dans ce phénomène du kidnapping. En outre, il condamne l’attitude de la PNH qui met en état de siège le pays empêchant la population de manifester son désaccord à la conjoncture.

Parallèlement l’exécutif annonce la permanence dans la recherche des détenus en cavale. Le secrétaire d’état à la communication, Frantz Exantus, informe que sept (7) des 400 fugitifs ont été pris à nouveau au filet des forces de l’ordre et reconduits dans leurs cellules alors qu’un autre a été touché mortellement lors des échanges de tirs avec la police. Quant aux causes entourant cette évasion, ni la police ni la justice ni l’exécutif ne disent rien encore pour élucider et rassurer la population.