Par le biais de son coordonnateur national, Jerry Tardieu, le mouvement EN AVANT s’embarque dans le train du 7 février 2021, et appelle le président Jovenel Moïse à respecter la constitution qu’il avait juré de respecter et de faire respecter.
L’ancien député de la Commune de Pétion-Ville et l’actuel Coordonnateur du Mouvement EN AVANT, Jerry Tardieu, brise à son tour le silence, le jeudi 4 février 2021, le silence sur la question de la fin du mandat présidentiel et constitutionnel du président Jovenel Moïse, un sujet qui défraie la chronique.
À l’instar de plusieurs autres mouvements organisés, le mouvement EN AVANT exige le respect de la constitution et rappelle au président de la République que la population haïtienne a fait choix de la démocratie comme mode de gouvernance et qu’il a été élu sous l’égide d’une constitution qu’il se doit de respecter.
«Haïti connait aujourd’hui une grave crise politique, sécuritaire, légale et constitutionnelle. Le Président Jovenel Moïse annonce une nouvelle constitution et des élections pour l’année 2021. Cependant, l’ensemble des entités politiques, incluant le mouvement EN AVANT, et une majorité d’organisations de la société civile incluant la Fédération des Barreaux d’Haïti, la Conférence Episcopale Haïtienne et la Fédération Protestante d’Haïti, s’en tiennent à l’article 134.2 de la constitution qui exprime clairement que le mandat du président se termine le 7 février 2021 », informe Jerry Tardieu.
« À quelques jours de cette date fatidique et échéance constitutionnelle non-équivoque, l’incertitude, l’angoisse et la peur prennent place dans la ville entre les appels à la grève, aux manifestations et à la désobéissance civile. Parallèlement les positions des protagonistes de la crise se radicalisent, la crise s’envenime par une surenchère de déclarations belliqueuses de part et d’autre. L’impasse est totale et les risques de chaos sont réels à l’aube d’une année qui s’annonce difficile » souligne le coordonnateur du mouvement EN AVANT.
La nécessité d’un accord politique
L’ancien parlementaire croit aussi dans un dialogue pour sortir Haïti de cette crise : « La question constitutionnelle ne trouvera un épilogue heureux que lorsque nous aurons résolu la crise politique. Pour cela, la concertation inclusive entre les entités politiques doit continuer tambour battant, assistée de la société civile, pour trouver un accord historique entre les forces vives de la nation. Cet accord doit inévitablement tenir compte de la constitution qui stipule que, le 7 février 2021, le mandat du Président Jovenel Moïse se termine » a conseillé l’ancien élu de Pétion-ville.
En conclusion, le mouvement EN AVANT dit prendre acte que des grands regroupements de partis de l’opposition ont signé un accord politique pour une transition de rupture. Tout en reconnaissant le mérite de cette entente (fruit d’un effort de convergence d’idées), celle-ci doit encore rallier un consensus plus large pour contribuer à la formulation définitive d’une sortie de crise inclusive, réaliste, durable, institutionnelle, républicaine et ordonnée.