Ce 3 avril 2021 ramène le 21ème anniversaire de la mort tragique du responsable de la radio Haïti Inter, le journaliste Jean Léopold Dominque et son gardien, Jean-Claude Louissaint, sur la cour de la radio, le 3 avril 2000. Plus de deux décénies après, l’enquête peine encore à aboutir tandis que le règne de l’impunité semble prendre de la racine dans le pays.
Le pays, notamment la presse haïtienne, a recu comme un coup de massue la nouvelle de la mort du Pdg de la radio Haïti inter, Jean Léopold Dominique, le 3 avril 2000. L’éminent journaliste a été retrouvé le corps sans vie criblé de balles sur la cour de la radio en compagnie du gardien, Jean Claude Louissaint. Malgré les differents mouvements de protestation, le dossier n’a pas bougé. On dirait qu’il est oublié pendant que d’autres journalistes ont, durant ces 20 ans, allongé cette liste funestre qui, eux non plus, n’ont pas obtenu justice.
M. Dominique n’est pas le premier à être victime de cette machine infernale mise en mouvement par l’impunité. Cependant, son cas a montré la faiblesse de la chaine pénale haïtienne et a acceléré les crimes non sanctionés. En attendant un redressement de la situation, Haïti compte tout un panthéon de crimes de sang ou financiers sans suite légale. Un des cas les plus recents, c’est l’assassinat du bâtonnier, Monferrier Dorval avec le risque qu’il demeure lettre morte. Les massacres de Bel’air, de La Saline, de Carrefour-feuilles, de Pont-Rouge, entre autres prouvent l’agonissement de la justice haïtienne incluant le dossier du petrocaribe.