Le Réseau national Des Droits Humains (RnDDH) a publié le résultat de son enquête sur l’insécurité dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Selon les données recueillies, 92% des enquêtés ont témoigné avoir subi des actes de violence. 34% des femmes concernées par l’enquête confirment avoir été victimes de viols.
De juillet à novembre 2023, le RnDDH a réalisé une enquête dans trois quartiers de Port-au-Prince ayant été victime d’acte de violence des gangs armés. Cette enquête concerne les quartiers de Carrefour-Feuilles, de Cité-Soleil et de Bel’Air. Au terme de l’enquête qui visait à apprécier l’impact de la violence des gangs dans ces zones, le RnDDH a conclu que la violence liée au gang constitue le quotidien des riverains de Port-au-Prince.
Cette enquête concerne 300 personnes dont 100 pour chaque quartier. Les données recueillies montrent que la guerre des gangs est un phénomène omniprésent dans les quartiers en question. 98% des répondants soutiennent que la guerre des gangs est très fréquente dans leur quartier. 92 d’entre eux avouent avoir été victime de ces civils armés. 32% d’eux affirment avoir perdu un proche ou un parent des ces batailles à répétition.
La responsable de cette structure ajoute que 34% des femmes concernées par l’enquête ont été victimes de viol. 85% précisent que les bandits agissent librement et sans contrainte. 68% confient que les filles sont violées même en temps de répit. Pis est, l’enquête révèle que la plupart des gangs pullulent de mineurs.
En terme de proposition, les enquêtés recommandent aux autorités établies de suspendre de protéger les bandits. D’accorder assistance psychologique à tous, en priorité aux habitants des quartiers sus-mensionnés. Ils réclament de plus, de la part du Gouvernement, la mise en place de moyens pouvant les aider à sortir de la rue. Ils recommandent également le nettoyage des quartiers en question tout en exigeant un plus fort engagement afin que les centres scolaires, les centres hospitaliers puissent refonctionner normalement.