L’ex-Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), Camille Édouard Junior, appelle tout les acteurs impliqués dans la crise haïtienne à trouver un accord au plus vite en vue du dénouement de la situation qui a trop duré. Selon lui, la situation actuelle est exceptionnelle ce qui exige un dépassement de soi des deux extrêmes. Par ailleurs, au regard de la situation, l’ancien garde des sceaux de la République plaide pour le renforcement des forces publiques en présence en particulier les unités d’élites de la PNH.
L’homme de loi se montre ferme sur sa position. Pour lui, le chemin le plus logique pour aller vers le dénouement de la crise haïtienne c’est de parvenir à un accord entre les antagonistes. De son avis, c’est une obligation car, le pays a trop souffert. Ce cadre consensuel, dit-il, est l’unique moyen pouvant permettre à l’État de pouvoir redémarrer. D’être en mesure de prendre les décisions qu’il faut pour rétablir l’ordre et restaurer la politique de la sécurité au bénéfice du peuple Haïtien.
Selon M. Edouard, chacun des camps doit prendre conscience de leur fragilité. D’après l’ancien officiel, l’accord préconisé va au-delà des exigences du Conseil de sécurité de l’ONU. La question de l’illégitimité élctorale de l’équipe au pouvoir est une des conditions. Leur incapacité de mobilisation, la faiblesse de leurs actions aussi. ” Le PM doit avoir conscience de la fragilité de sa situation. Les acteurs de l’opposition aussi doivent savoir qu’il faut prendre le pouvoir par les urnes. Donc, dans une situation si précaire, ils doivent se dépasser car, la population ne peut plus attendre. Il faut un accord”, a plaidé L’ex-Ministre.
Le Ministre est Claire: ” sans un accord politique, il sera très difficile de mobiliser la solidarité internationale”. M. Édouard exhorte, à cet effet, les jusqu’auboutistes à donner priorité aux intérêts généraux de la nation. En ce sens, il dit espérer que les acteurs sont de bonne foi.
Par ailleurs, il plaide pour le renforcement des capacités interventionnistes des forces publiques. Pour le renforcement de la capacité répressive de la Police nationale d’Haiti (PNH). Pour le renforcement des capacités d’anticipation, de renseignement et de l’intelligence dans le pays. Pour que la PNH soit plus efficace dans ses modes opératoires.
Dans cette situation exceptionnelle où se trouve Haïti, l’ex-Ministre juge fondamental qu’on réorganise les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) et la PNH en fonction de la nature de l’insécurité. De l’avis de l’ancien membre du CSPN sous l’administration Privert/Jean-Charles, l’État est en train de faire face à un terrorisme interne. Par conséquent, il faut mobiliser les unités d’élites mais aussi la population sans la conduire à la boucherie. Permettre qu’elle reprenne confiance dans l’État et les autorités pour pouvoir efficacement faire face à cette pénible situation.