Pascal Adrien a appelé, ce lundi, à la mise à l’écart des trois Conseillers-présidentiels épinglés dans les conclusions du Rapport de l’ULCC et inculpés au Cabinet d’instruction. Il a formulé cette demande lors de son intervention à l’émission “Impasse” sur les ondes de Radio Scoop FM.
D’après Pascal Adrien, la présence de ces trois conseillers au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) fragilise le processus de transition en cours en Haïti. « Leur implication dans le scandale les rend vulnérables et limite leur pouvoir au sein du CPT », a-t-il expliqué. En effet, selon Adrien, cette vulnérabilité compromet leur capacité à s’opposer à toute décision qui pourrait être prise par d’autres membres du conseil, laissant ainsi le CPT potentiellement exposé à des risques de mauvaise gestion.
M. Adrien a insisté sur l’importance de cette mise à l’écart pour protéger l’intégrité de la transition et pour garantir la bonne marche des réformes en cours. Selon lui, cette mesure est essentielle afin d’éviter toute influence ou interférence indésirable qui pourrait mettre en péril la stabilité et l’objectivité du Conseil Présidentiel de Transition.
Rappelons que Pascal Adrien est l’un des signataires de l’accord du 21 décembre. Sa prise de position s’inscrit donc dans la volonté de garantir une transition transparente et responsable.
L’inculpation des trois conseillers présidentiels, à savoir Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, a provoqué de vives réactions et de nombreuses interrogations au sein de la classe politique haïtienne. De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer des mesures strictes à leur encontre, dans le but de rétablir la confiance de la population envers les institutions de l’État.
Le Premier ministre Garry Conille a même écrit au président du CPT, lui demandant de ne pas organiser de conseil des ministres avec la présence de ces trois conseillers. Le parti EDE, dirigé par Claude Joseph, avait déjà recommandé à son représentant au gouvernement, le ministre de la Défense, de ne pas participer aux conseils des ministres en leur présence.