Plusieurs communes du pays ont connu une journée de protestation, ce 15 janvier 2024. Les populations de Jérémie, des Cayes, De Miragoâne, de Peti-Goâve, entre autres, ont manifesté dans les rues pour dénoncer l’équipe au pouvoir et exiger le départ pur et simple du Premier Ministre de facto, Ariel Henry et son équipe.
L’appel à la désobéissance civile et à la mobilisation lancé par l’ex Chef rebelle, Guy Philippe, pour ce 15 janvier 2024 a été partiellement respecté dans le pays. Certaines grandes villes comme les Cauyes, Jérémie, Petit-Goâve, ont organisé des manifestations dont quelques unes d’entre elles ont vue toutes leurs activités paralysées.
À Jérémie les activités scolaires, l’administration publique, le secteur de transport, entre autres, n’ont pas fonctionné. En effet, plusieurs centaines membres de la population et de certaines autres communes avoisinantes ont gagné les rues de cette grande ville pour dénoncer l’insécurité, la mauvaise gouvernance, la trop grande influence des gangs et, surtout réclamer le départ du Chef du Gouvernement, Ariel Henry. Sans l’accompagnement de la Police nationale, la manifestation s’est terminée sans incident regrettable pendant que les protestataires menacent de rester mobiliser jusqu’au départ du pouvoir.
Il n’y a pas que la population de Jérémie qui a manifesté ce 15 janvier. Au Cayes et à Miragoâne, la population était aussi dans les rues. Dans la troisième ville du pays, ce n’est qu’au milieu de la journée que des individus se réclamant de proches de l’ex-sénateur, Guy Philippe ont investi la chaussée. Ils ont parcouru plusieurs rues scandant des slogans hostiles au neurochirurgien. À Miragoâne, parallèlement, les manifestants étaient plus conséquents. Des milliers de gens sont sortis dans la rue pour réclamer le départ du docteur Henry qui dirige le pays depuis bientôt trois ans comme bon lui semble. Cette manifestation à elle aussi terminée sans incident et était accompagnée par les agents de l’UDMO. Quant aux autres activités, l’école a été complètement paralysée, le transport en commun, le commerce, etc.
À Petit-Goâve, Ouanaminthe et Saint Marc, le mot d’odre a également été respecté. Les petit-Goâviens ont eu une journée fermée sans écoles ni administration publique ni le grand commerce encore moins le transport en commun. Des barricades enflammées ont été érigées devant les bureaux publics et sur la nationale numéro deux. Plusieurs centaines de manifestants avaient investis le macadam en vue de réclamer le départ du locataire de la Primature. Ils promettent d’occuper les artères jusqu’au 7 février au moment d’installer, disent-ils leur nouveau Président.
À Saint-Marc, les activités ont fonctionné normalement. Par contre, plusieurs jeunes mécontents de la gestion de l’équipe au pouvoir ont érigé des barricades enflammées à l’entrée sud de la ville. La situation n’a pas été trop différente dans le Nord-est, plus précisément à Ouanaminthe.Les activités ont été paralysées, des jets de pierres et de bouteilles ont été constatés un peu partout. Les autorités policières qui prennent la mesure de mobiliser plusieurs unités spécialisées de la PNH pour protéger la population et certains autres bâtiments publics ont déclaré avoir été au courant 72 heures avant que des individus se préparaient à agiter la ville.