Ce mercredi 21 août 2024, Edwine Tonton, ancienne directrice de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), et Pierre Richard Valès, ancien comptable en chef de l’institution, ont été libérés provisoirement par la cour d’appel de Port-au-Prince. Cette décision a été prise pour des raisons humanitaires, à la suite d’une demande de mainlevée introduite par leurs avocats.
Les avocats des accusés avaient interjeté appel de l’ordonnance du juge d’instruction Jean Wilner Morin, qui avait renvoyé les deux anciens responsables devant le tribunal criminel sans assistance de jury. Ce dossier s’inscrit dans le cadre d’une enquête menée par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) en 2022, portant sur des irrégularités présumées au sein de la CAS.
Madame Edwine Tonton avait été nommée à la tête de la CAS sur recommandation de RoseMirla Petit-Frère, une figure influente proche du gouvernement d’alors dirigé par le Premier ministre Ariel Henry. Cette affaire suscite un intérêt particulier en raison des nombreuses accusations de mauvaise gestion et de corruption ayant affecté les institutions publiques ces dernières années.
Le tribunal criminel se prononcera ultérieurement sur le fond de cette affaire.