La nomination de Garry Conille comme Premier ministre, par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), avait suscité l’espoir d’un renouveau. Mais quelques mois plus tard, le bilan est loin de répondre aux attentes, et l’opinion publique se retourne désormais contre lui, éreintée par des promesses non tenues et un climat politique de plus en plus tendu.

Dès son entrée en fonction, Conille avait pourtant pris des mesures applaudies par certains, comme la réduction du nombre de ministres de 18 à 14, perçue comme un signal en faveur d’un gouvernement plus efficace. Il avait également écarté les pressions politiques en nommant des personnalités neutres aux ministères régaliens, refusant les candidats proposés par divers secteurs. Cependant, ces premières actions n’ont pas suffi à masquer les failles profondes qui allaient bientôt émerger.

Un différend s’est rapidement installé entre le Premier ministre et le CPT, concernant la nomination des directeurs généraux. Alors que les deux branches de l’exécutif cherchaient à imposer des proches, Conille a refusé de céder, provoquant un bras de fer qui ne cesse d’envenimer la situation. Pour beaucoup, cette querelle symbolise un manque de cohésion et d’efficacité au sommet de l’État, alors que le pays s’enfonce dans une crise toujours plus profonde.

Loin de répondre aux attentes d’un peuple asphyxié par les difficultés, le gouvernement de Conille est perçu comme immobilisé par ses propres querelles internes. Les mois passent, la situation nationale se dégrade, et aucune amélioration tangible n’est visible. Sur les réseaux sociaux, les critiques se font acerbes. Pour beaucoup, le Premier ministre est en grande partie responsable d’avoir initié un conflit inutile avec le CPT, un conflit qui empêche toute avancée.

Aujourd’hui, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la révocation du Premier ministre, le qualifiant de figure conflictuelle. Dans un contexte où il reste peu de temps au gouvernement pour rétablir la sécurité et organiser des élections, plusieurs observateurs estiment que la crise entre le Premier ministre et le CPT rend leur collaboration impossible. Pour beaucoup, la discorde est devenue un obstacle insurmontable, et un changement de leadership s’impose si l’on souhaite rétablir une dynamique politique stable et constructive dans les mois à venir.