La déclaration “Pour le drapeau, pour la patrie, mourir est beau” est un symbole de fierté et de dévotion pour la patrie haïtienne. Cependant, il est ironique que la Constitution haïtienne, qui est censée protéger les droits et les libertés des citoyens, interdise l’honneur des individus vivants qui ont contribué de manière significative au développement et à la prospérité du pays.
L’article 7 de la Constitution haïtienne, qui interdit le culte de la personnalité, peut être considéré comme un paradoxe. En effet, il empêche les Haïtiens de reconnaître et de célébrer les contributions des individus qui ont travaillé dur pour le bien-être du pays. Il est vrai que les Haïtiens prennent à cœur la déclaration “Pour le drapeau, pour la patrie, mourir est beau”, mais il est également important de reconnaître et de célébrer les contributions des individus qui ont travaillé pour le bien-être du pays pendant leur vie.
Comme le chante Tabou Combo dans leur chanson “Onore yo”, “Pale ou pale se le yo vivan pou’n pale de yo, pa tann lè yo mouri pou’n onore”. Il est temps de reconnaître et de célébrer les contributions des individus vivants qui ont travaillé dur pour le bien-être du pays, plutôt que d’attendre qu’ils meurent pour les honorer.
Comme le disait avec émotion le regretté Gary Didier Perez, “amba la terre sa fini”. Il est temps de vivre avec les artistes et tous ceux qui ont travaillé pour le développement social, culturel et économique du pays, et de leur rendre hommage pendant qu’ils sont encore parmi nous, ou après leur départ.
Ce paradoxe est particulièrement évident dans le cas de personnalités comme Maestro Jean Herald Richard, qui a consacré sa vie à travailler pour promouvoir la musique haïtienne. Malgré ses contributions significatives, il ne peut pas être honoré publiquement pendant sa vie en raison de l’article 7 de la Constitution.
Il est peut-être temps de réviser la Constitution haïtienne pour permettre l’honneur des individus vivants qui ont contribué de manière significative au développement et à la prospérité du pays. Cela permettrait aux Haïtiens de reconnaître et de célébrer les contributions de ces individus, tout en respectant les principes de la démocratie et de la justice.
En conclusion, l’article 7 de la Constitution haïtienne est un frein à la célébration des héros vivants qui ont contribué de manière significative au développement et à la prospérité du pays. Il est temps de réviser cette disposition pour permettre aux Haïtiens de reconnaître et de célébrer les contributions de ces individus, tout en respectant les principes de la démocratie et de la justice.
Samuel Georges