Le Gouvernement Haïtien Accélère la Mise en Place du Conseil Électoral Provisoire, la Diaspora de Nouveau Écartée !

Le Conseil Présidentiel de Transition et le Premier Ministre Gary Conille se mobilisent pour établir rapidement le Conseil Électoral Provisoire. Dans ce cadre, divers secteurs de la société sont appelés à désigner leurs représentants.

Pour le secteur des droits humains, c’est l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) et la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) qui sont chargés de coordonner le choix des représentants.

Le secteur de la presse sera représenté par “SOS Journalistes” et l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), tandis que le KNVA et Wayòm Vodou Ayiti désigneront le représentant du secteur vodou.

En ce qui concerne le secteur syndical, la Confédération des Syndicats Haïtiens (CSH) et le Conseil Supérieur des Travailleurs Haïtiens pour la Reconstruction du Pays (COSHARCO) seront impliqués dans la sélection des représentants.

L’Université d’État d’Haïti (UEH) et la Conférence des Recteurs et Présidents d’Université Haïtiens (CORPUHA) s’occuperont de désigner les représentants du secteur universitaire. Le Réseau National des Paysans Haïtiens (RENAPA) choisira quant à lui le représentant du secteur paysan.

Enfin, les organisations “Dialogue Inter-Femme” et “Fanm Yo La” seront responsables de la désignation des représentants pour le secteur des femmes.

La diaspora encore absente et l’accord du 3 avril dans les tiroirs!

Contrairement aux multiples promesses des différents secteurs de la société haïtienne et en dépit de l’implication active des différentes communautés haïtiennes au niveau du renforcement socio-économique du pays la diaspora haïtienne se voit de nouveau écartée. Contacté à ce sujet plusieurs représentants des secteurs organisés de la diaspora haïtienne vivant aux États-Unis, au Canada et en France font part de leur indignation tout en indiquant qu’ils ne sont pas surpris par cette démarche souvent hypocrite des politiciens locaux, sachant que la contribution de la diaspora est uniquement nécessaire pour des raisons intéressées, mais dès qu’il s’agit de développer un agenda commun pour transformer le pays c’est toujours une autre histoire, on retourne souvent aux mêmes ruses et déceptions du passé. Il faut se rappeler que la diaspora n’est pas pas représentée au niveau du Conseil Présidentiel de Transition. Il a été prévu d’impliquer la diaspora dans le Conseil National de Sécurité et d’autres entités jusqu’à date non existantes. À deux mois de cette transition, l’accord du 3 avril déterminant le mode de fonctionnement et la mission de la transition n’est toujours pas encore publié dans le journal officiel Le Moniteur, une grande irrégularité très critiquée par des parties prenantes, des observateurs avisés et des acteurs de la diaspora haïtienne.