En difficulté sur le sol dominicain, les immigrants haïtiens reçoivent le support de l’Organisation CERHAM qui est au chevet, ce depuis plusieurs années, des gens les plus démunis. Cette structure sociale qui a pour mission d’alléger la misère des plus vulnérables et les aider à combler leurs besoins fondamentaux, a déjà réalisé plusieurs activités d’envergure, notamment en République dominicaine au profit des haïtiens. D’autres projets sont en cours dont la construction de quatre camps stratégiques dans plusieurs points frontaliers du pays en passant par EliasPiña.
Il est un secret de polichinelle que les haïtiens, ceux en particulier qui sont en situation irrégulière, subissent des torts en République dominicaine. Ces derniers temps, le taux de déportations massives et brutales a pris de l’ascension. Des organismes de droits de l’homme y compris l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont tiré la sonnette d’alarme. Le CERHAM également qui, dans une vision de valoriser l’être humain en encourageant l’accroissement de sa dignité, se lance dans une série d’activités pour apaiser la souffrance des compatriotes haïtiens qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Le CERHAM intervient à plusieurs niveaux au côté des communautés haïtiennes de Saint-Domingue. En 2016, cette organisation avait organisé une activité inédite autour du thème :” Nou tout se imigran, lye kote nou fèt la ki diferan”. Les dirigeants de cette structure avaient organisé cet événement dans la Batey de Lime à San Pedro de Marcoris en vue d’aider les travailleurs des champs de canne à obtenir une pièce d’identification. Depuis, l’organisation n’a pas levé les pieds de l’accélérateur en élargissant ces interventions consistant à distribuer aux immigrants haïtiens des plats chauds et des kits de nourriture. En 2022, pas moins de 50000 repas ont été distribués dans les bateys au profit des haïtiens nécessiteux.
Plus le CERHAM avance dans ses projets, plus il devient ambitieux. C’est en ce sens qu’il met en place un colossal projet de construction. Il entend construire quatre centres de façon stratégique pour les réfugiés haitiens le long de la frontière, principalement à EliasPiña, Ouanaminthe, Jimani et Anse-à-Pitres. Le premier centre sera fin prêt entre mai et juin 2023 dans la zone de Eliaspiña. Il fournira de la nourriture, des soins médicaux et un abri à un maximum de 10 milles réfugiés. L’organisation, à travers le “FeedPrograms” envisage aussi de nourrir les immigrants dans leurs centres de détention avant de les déporter.
Selon les responsables du CERHAM, le but de l’organisation c’est de créer des solutions durables à la pauvreté. Aider les gens à mener une vie de dignité et d’opportunités grâce à l’accès à la nutrition essentielle, la santé, l’éducation et l’autonomisation économique. Les dirigeants de cette structure philanthropique disent considérer la pauvreté comme une arme de destruction massive à éliminer. ” Nous devons faire de notre mieux pour aider les pauvres et les plus démunis, car ce sont nos soeurs et nos frères, et ce sont des êtres humains tout comme nous”, a précisé une des chefs de file de l’organisation.
“Aidez les pauvres, arrêtez la guerre et n’oubliez pas que les immigrants haïtiens sont nos frères et soeurs. Faites des dons à des organismes de bienfaisance. Sensibilisez le public sur ce qui se passe dans le monde. Nous demandons aux Haïtiens de retourner à la terre, à l’agriculture urbaine et familiale. Nous espérons que d’ici 2050 que tous les haïtiens consommeront 90% de leurs produits. Il vaut la peine d’essayer”, exhorte le CERHAM en guise de message de circonstance.
Notons que cette structure est une organisation non gouvernementale américaine de solidarité internationale et de développement basée à Florida et à Saint-Domingue.