Après avoir décidé de ne pas renouveler le programme “Parole” pour une période supplémentaire de deux ans pour le Venezuela, l’administration Biden a annoncé que cette suspension s’étendrait également à d’autres pays. Selon un article publié par CBS News ce jour, aucun pays, y compris Haïti, le Nicaragua, et Cuba, ne bénéficiera d’une prolongation après l’expiration de la période initiale de deux ans.

Ce programme “Parole”, mis en place pour accorder un statut temporaire aux ressortissants de plusieurs pays, visait à offrir un délai de deux ans pendant lequel les bénéficiaires pouvaient trouver une solution plus permanente à leur situation migratoire, comme le TPS (Statut de Protection Temporaire) ou l’asile. Toutefois, l’administration Biden a été claire : les personnes qui n’arriveront pas à régulariser leur statut devront quitter le territoire américain avant janvier 2025.

Environ 530 000 personnes ont profité de ce programme, parmi lesquelles 214 000 Haïtiens. Pour ces derniers, une des portes de sortie offertes consistait en l’éligibilité au TPS, à condition d’être arrivés avant le 4 juin 2024. Ce dispositif de protection temporaire permettait aux migrants d’obtenir un statut régulier pendant un certain temps, notamment en raison de la situation difficile dans leurs pays d’origine.

Cependant, l’avenir du TPS est incertain. L’ancien président Donald Trump a déjà déclaré que s’il revient à la Maison-Blanche, il ne permettra plus aux Haïtiens de bénéficier du TPS dans le système d’immigration américain. Ces déclarations font peser de lourdes inquiétudes sur l’avenir de milliers de migrants qui comptaient sur ce type de protection.

Malgré des déclarations antérieures des responsables indiquant une possible reprise du programme, CBS News souligne que celui-ci est désormais suspendu. Cette situation laisse de nombreux migrants dans l’incertitude quant à leurs perspectives de rester légalement aux États-Unis.

Avec cette annonce, l’administration Biden montre un durcissement dans la gestion des flux migratoires et envoie un message clair : les régularisations temporaires ne doivent pas être perçues comme des solutions permanentes sans un changement de statut formel. Les migrants qui n’auront pas réussi à obtenir un statut régulier dans le délai imparti risquent l’expulsion, ce qui suscite des inquiétudes croissantes dans les communautés concernées.

Cette décision pourrait profondément impacter la vie de milliers de familles qui espéraient pouvoir construire un avenir durable aux États-Unis, d’autant plus que les tensions autour des politiques migratoires continuent de polariser le débat politique américain.