Il défie tout obstacle grâce à sa détermination inébranlable et la force de ses convictions. Pendant quatre ans, il a minutieusement préparé son retour historique, persuadé, comme ses fidèles partisans, qu’on lui avait injustement retiré le pouvoir. Trump se révèle être bien plus qu’un simple homme politique : il incarne une véritable machine, un « animal politique » que ses adversaires ont souvent sous-estimé.
Les médias occidentaux doivent en pleurer. Les journalistes ne sont plus que des influenceurs, dont la crédibilité est largement remise en question. Ils ne diffusent plus d’informations, mais déroulent leurs récits de manipulation. À force d’exposer leurs propres récits au public, ils finissent par y croire eux-mêmes. Les jeux sont faits : on attend que le président Trump joue son rôle dans la pacification du monde. Nous ne voulons plus de guerres qui font des milliers de victimes. Le Capitole appartient au passé ; l’Amérique d’aujourd’hui est marquée par une inflation galopante qui met les classes moyennes au défi de posséder un logement ou même de mettre du poisson sur la table.
Le présent, c’est l’immigration illégale qui menace la sécurité des États-Unis. Le présent, ce sont les guerres fomentées par des élites globalistes cherchant à asseoir un contrôle total sur le monde. Les citoyens ont réagi contre ces élites, un acte majeur et significatif. Quelle que soit votre préférence, ce qui vient d’être accompli est démocratique, car le peuple, source du pouvoir, a légitimement choisi ses représentants à chaque niveau de l’appareil politique américain. Ce pouvoir nouvellement instauré est un pouvoir délégué et consenti. C’est inspirant ! La démocratie américaine, quoi qu’on en dise, fonctionne. La nôtre, en revanche, est brutalement extorquée par des élites impitoyables qui prospèrent dans le désordre, le chaos, le vol et le crime organisé.
La messe est dite pour les démocrates, qui devront aller se coucher les larmes aux yeux.
On a tenté de présenter Donald Trump comme un fasciste, un homme irrespectueux envers les femmes, mais cela n’a pas fonctionné. Ce qui a réellement marché, c’est sa capacité à trouver les mots justes pour s’adresser aux citoyens dont le quotidien est menacé par les politiques hypocrites des élites. La formule de Trump a porté ses fruits. Il a déconstruit un système qui ne l’a jamais accepté et auquel il n’a jamais voulu appartenir.
Kamala Harris, autrefois critiquée pour son incompétence pendant l’ère Trump, avait été rapidement promue par les médias comme la solution d’avenir, mais elle n’a pas pu résister. « « Elle a mené une campagne avec dignité », a déclaré l’ancienne Première ministre du Québec. La victoire de Kamala Harris aurait été celle d’un féminisme mondial opposé à la masculinité et à la virilité. Cependant, le courant du « protestantisme zéro » a échoué lamentablement. Le cauchemar des gauchistes et des féministes radicaux est devenu réalité avec l’élection démocratique de Donald Trump. C’est un effondrement total du Parti démocrate, qui est devenu, au fil des années, le parti des élites et des diplômés, fiers de leur statut mais déconnectés du quotidien du peuple, marqué par les épreuves de la vie. En démocratie, le peuple ne décide pas de tout, mais il tranche l’essentiel : ceux qui doivent le gouverner. C’est là l’une des plus belles facettes de la démocratie libérale.
L’Amérique était-elle prête à accepter une femme présidente ? Hillary Clinton n’avait pas réussi ce pari, malgré son parcours exemplaire dans la politique américaine. Donald Trump a battu deux candidates démocrates. Il y a là une leçon importante : la bataille entre hommes et femmes est improductive et stérile. L’homme n’est pas l’opposé de la femme, il est à la fois son égal et son complément. Remplacer la masculinité par la féminité est un projet politique et idéologique voué à l’échec. Cela n’a pas d’avenir ! Les problèmes du monde ne peuvent être résolus que par une collaboration étroite, unissant hommes et femmes dans une quête incessante de justice et de fraternité universelle. Voilà la voie de l’avenir !
Le tsunami politique du 5 novembre 2024 restera gravé dans l’histoire américaine. C’est l’histoire d’un homme, Donald Trump, devenu l’incarnation d’une force de caractère inébranlable. Il y a presque un souffle divin dans ce parcours, au vu de tout ce que Trump a affronté au cours de ces dernières années. Son retour fulgurant au pouvoir suscite un besoin d’explications, et chacun tentera de comprendre cette résurgence. J’avais tenté d’en donner une explication, mais je suis bien trop modeste, trop insignifiant pour convaincre l’ensemble des bien-pensants. Heureux est mon ami d’enfance, Pierre Jean Bony, qui m’a dit : « Tes analyses depuis deux semaines sont plus que justes. »
Le message est sans équivoque : le peuple américain défie les élites corrompues, incapables de comprendre sa situation de détresse. La situation d’Haïti n’est pas comparable à celle des États-Unis, mais notre patrie a besoin, elle aussi, d’une direction claire et précise pour transformer la vie des plus démunis. Construisons ensemble le chemin de la délivrance ! Préparons un référendum contre les élites sauvages haïtiennes, qui, depuis trois décennies, n’apportent que peine, douleur et souffrances indicibles dans toutes les familles haïtiennes.
Comme je le dis souvent, l’authentique réalité d’Haïti se trouve dans sa ruralité et dans ses masses urbaines épuisées : tout le reste — cette élite dominante sans vision pour le pays — n’est qu’une façade, purement superficielle.
« Elit ki gen pouvwa se elit ki konprann soufrans pèp li » — le pouvoir appartient à des élites qui comprennent la souffrance de leur peuple, et non à celles qui, déconnectées, vivent dans le luxe en laissant leur peuple mourir.
Sonet Saint-Louis av.
Professeur de droit constitutionnel à l’Université d’État d’Haïti.
Faculté de droit, 6 novembre 2024
sonet.saintlouis@gmail.com