Hier, le lundi 29 juillet 2024, le Premier Ministre Garry Conille a tenté de se rendre à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti pour évaluer les besoins de cette institution cruciale. Cependant, sa visite a été brusquement interrompue par l’intervention de groupes armés. Malgré la présence de forces de sécurité, incluant des policiers kenyans et des agents de la Police Nationale d’Haïti, la situation a contraint le Premier Ministre à quitter les lieux en urgence. Cet incident illustre tragiquement la gravité de la situation sécuritaire en Haïti, où les gangs contrôlent désormais 80 % de Port-au-Prince, défiant ouvertement l’autorité de l’État.
La violence et l’instabilité ne sont pas des menaces isolées ; elles ont des répercussions bien au-delà des affrontements directs. Le Premier Ministre Garry Conille et les conseillers-présidents ont effectué de nombreuses visites dans diverses institutions de l’État, constatant les nombreux problèmes auxquels elles font face. Des promesses ont été faites, mais il est temps de passer de la parole aux actes.
En plus de l’insécurité persistante, Haïti est confrontée à un autre problème majeur : la cherté de la vie et la faim. Près de cinq millions de personnes, soit la moitié de la population haïtienne analysée, sont classifiées en situation d’insécurité alimentaire aiguë pour la période de mars à juin 2024. Ces personnes ont besoin d’une action urgente pour combler leurs déficits de consommation alimentaire et protéger leurs moyens d’existence. La mise à jour de l’analyse IPC d’août 2023 révèle une situation alarmante qui nécessite des interventions immédiates et efficaces.
La gravité de la situation ne laisse aucune place à l’inaction. Le Premier Ministre Garry Conille et le Conseil Présidentiel de Transition doivent prendre conscience de l’ampleur de ces défis. Les solutions aux problèmes d’insécurité et de faim doivent être prioritaires dans l’agenda national. La population haïtienne, en proie à la violence et à la faim, attend des actions concrètes et efficaces pour retrouver un semblant de stabilité et de sécurité. Il est impératif de mobiliser toutes les ressources disponibles, nationales et internationales, pour répondre à cette crise humanitaire et sécuritaire.
Le moment est venu pour les dirigeants haïtiens de montrer leur détermination à résoudre ces problèmes. Les promesses ne suffisent plus ; seules des actions décisives et immédiates peuvent changer le cours des choses. Haïti ne peut plus attendre.