La situation politique en Haïti suscite des réactions de plus en plus vives. Dans un communiqué publié , la Force Révolutionnaire d’Entente Nationale (FREN) dénonce les dérives autoritaires du gouvernement de facto, accusé de violer les droits fondamentaux des citoyens haïtiens. Le mouvement critique sévèrement la gestion du ministère de la Justice et de la Sécurité publique ainsi que de la Police nationale, estimant que ces institutions bafouent les libertés individuelles et les droits humains inscrits dans la Constitution de 1987 et les traités internationaux.

La FREN accuse le régime actuel de s’appuyer sur un « état d’urgence sécuritaire » pour justifier la mise en place de mesures répressives qui rappellent les périodes les plus sombres de l’histoire politique du pays. Ce régime d’exception, en vigueur depuis près de trois mois, est perçu par beaucoup comme un outil pour réprimer les voix dissidentes et réinstaurer une forme de dictature.

Selon le communiqué de la FREN, cette situation est en contradiction avec les droits protégés par les textes fondamentaux. La Déclaration universelle des droits de l’homme, notamment l’article 19, garantit la liberté d’opinion et d’expression, tandis que l’article 20 protège la liberté de réunion et d’association pacifiques. En Haïti, la Constitution de 1987 affirme ces mêmes droits. Les articles 24, 28, 28-1 et 31 défendent le droit à la liberté individuelle, la liberté d’expression, et la liberté de réunion et d’association. Cependant, les dispositions sur l’état de siège (articles 278 à 278-4) sont, selon la FREN, ignorées par le régime actuel sous couvert d’une menace sécuritaire qu’il utilise pour asseoir son pouvoir.

La montée en puissance de la répression est illustrée, selon la FREN, par des violences policières accrues. La tentative d’assassinat de Jeantel Joseph, leader de Réveil National, ainsi que l’attaque contre les membres de ce mouvement lors d’une conférence de presse, ont particulièrement choqué l’opinion publique. Ces actes, perçus comme une tentative pour faire taire les voix critiques, sont condamnés fermement par la FREN, qui appelle la communauté nationale et internationale à s’indigner de cette atteinte à la liberté d’expression et de sécurité des citoyens.

Le contexte socio-économique vient accentuer ce climat de tensions. Haïti fait face à une inflation galopante qui dépasse les 30 %, dans un pays où la moitié de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté extrême. « Nos concitoyens souffrent et meurent de faim, tandis que les autorités restent sourdes à leurs cris de détresse », déclare la FREN, en déplorant l’incapacité du pouvoir à répondre aux besoins urgents de la population.

Face à cette situation critique, la FREN appelle le peuple haïtien à se mobiliser pour un changement profond. Elle exhorte les citoyens à organiser des manifestations pacifiques à travers tout le pays pour dénoncer la violence et la répression, et pour revendiquer leurs droits. « La prospérité de la Nation de Dessalines dépend de notre capacité à nous unir », insiste la FREN. Dans ce message, elle rappelle que seule une mobilisation populaire pourra mettre fin à la spirale actuelle et offrir un nouvel espoir à Haïti.

En conclusion, la FREN interpelle la conscience collective haïtienne et internationale sur la nécessité d’un retour à l’État de droit, réaffirmant son engagement pour une société où les droits et libertés des citoyens sont respectés.