La libération de Me Robinson Pierre-Louis et de l’ex-commissaire du gouvernement de Port-de-Paix, Michelet Virgile, ce mercredi, suscite de vives réactions. Après plusieurs comparutions devant la Cour d’appel de Port-au-Prince, les deux hommes ont été remis en liberté provisoire, bien qu’ils soient encore liés à l’affaire du bateau « Miss Lili », qui transportait des armes et des munitions en provenance de Port-de-Paix en juillet 2022.
Robinson Pierre-Louis, ancien membre du cabinet du ministre de la Justice de l’époque, Me Berto Dorcé, était l’avocat de l’un des principaux accusés dans cette affaire. Selon la DCPJ, Me Pierre-Louis avait appelé le commissaire du gouvernement de Port-de-Paix pour exiger la libération de plusieurs personnes impliquées dans cette affaire. Les charges retenues contre lui et Virgile comprennent forfaiture, suspicion de corruption, trafic d’influence et association de malfaiteurs, selon l’ordonnance du juge d’instruction Walter Voltaire.
La décision de libération, à un moment où l’opinion publique est particulièrement sensible aux questions de corruption et de justice, soulève des interrogations sur l’équité du système judiciaire haïtien. Alors que le pays lutte contre la corruption et la criminalité organisée, cette décision est perçue par certains comme un signe inquiétant de favoritisme et de défaillance du système judiciaire.