Hier, jeudi 12 septembre, 24 soldats et policiers jamaïcains, ainsi que 2 soldats béliziens, ont atterri à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince. Ce premier contingent de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) est venu renforcer la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSSM), jusqu’à présent composée principalement de 400 policiers kenyans. Le directeur général de la Police nationale haïtienne (PNH), Rameau Normil, et le commandant du MSSM, Godfrey Otunge, étaient présents pour accueillir ces nouvelles troupes.

L’arrivée de ces forces survient dans un contexte d’insécurité galopante en Haïti. Les routes nationales menant à la capitale sont, pour beaucoup, contrôlées par des bandes armées, rendant les déplacements particulièrement dangereux. Cette insécurité menace également l’année scolaire qui doit débuter le 1er octobre prochain. Dans plusieurs régions, les gangs armés contrôlent des zones entières, forçant la fermeture des écoles et obligeant des milliers d’enfants à rester chez eux. De nombreuses familles, qui ont passé des années à construire leurs maisons, ont été contraintes de fuir en raison de la violence persistante.

Face à cette situation critique, Haïti a demandé de l’aide à la communauté internationale pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire. Cependant, malgré l’arrivée des troupes kényanes et maintenant du contingent de la CARICOM, les forces multinationales manquent toujours de matériel et d’effectifs suffisants pour neutraliser efficacement les gangs criminels qui terrorisent le pays.

Les familles haïtiennes ont déjà trop souffert des attaques des gangs armés, des viols et des vols. Elles pleurent la perte de leurs proches et aspirent à pouvoir mener leurs activités quotidiennes en toute sécurité. La population haïtienne appelle à une action concrète et immédiate des pays amis qui se disent solidaires de Haïti.