L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) intensifie son engagement contre la corruption en Haïti et recommande des mesures légales à l’encontre de plusieurs personnalités pour des faits de corruption, d’abus de fonction, et d’entrave à la justice.
L’ULCC a transmis un rapport aux autorités compétentes, appelant à la mise en mouvement de l’action publique contre Smith AUGUSTIN, Emmanuel VERTILAIRE, et Louis Gérald GILLES pour abus de fonction, versement de pot-de-vin, et corruption passive. Ces infractions sont couvertes par les articles 5.5, 5.6 et 11 de la loi du 12 mars 2014 sur la prévention et la répression de la corruption.
En outre, l’ULCC demande l’ouverture d’une action publique contre Raoul Pascal PIERRE LOUIS, accusé d’entrave au fonctionnement de la justice, abus de fonction, versement de pot-de-vin, et corruption active. Ces faits sont prévus et punis par les articles 5.5, 14 et 21 de la loi du 12 mars 2014. Raoul Pascal PIERRE LOUIS est également visé par une demande d’extradition afin qu’il puisse répondre de ces accusations. Cette demande s’appuie sur les dispositions de l’article XIV de la Convention interaméricaine contre la corruption (CICC), ainsi que sur la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), le traité d’extradition entre Haïti et les États-Unis d’Amérique, et la loi haïtienne du 4 décembre 1912 sur l’extradition des criminels fugitifs.
Par ailleurs, une action publique est également recommandée contre Lonick LEANDRE, accusé d’avoir instigué le versement de pots-de-vin, un délit prévu par l’alinéa 2 de l’article 5.6 de la loi du 12 mars 2014.
Ces recommandations témoignent de la détermination de l’ULCC à lutter contre la corruption sous toutes ses formes. L’institution réitère son appel à la justice haïtienne pour qu’elle prenne des mesures rapides et efficaces afin de combattre ce fléau qui mine le développement du pays.
Les prochaines étapes incluent l’engagement formel de l’action publique par les autorités judiciaires et, dans le cas de Raoul Pascal PIERRE LOUIS, la coopération des États-Unis pour procéder à son extradition. L’ULCC espère que ces démarches contribueront à renforcer l’État de droit en Haïti et à dissuader les comportements corruptifs qui freinent le progrès national.
Ces accusations rappellent que la lutte contre la corruption est une responsabilité collective qui nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la société haïtienne. L’ULCC, par ses actions, appelle à la transparence et à l’intégrité au sein de l’administration publique.