Dans une note publiée, le 10 octobre 2022, le directoire de l’accord Unitaire d’Haïti (AUH) qualifie le Premier Ministre de facto et ses Ministres d’apatrides et de “Conzés”. L’AUH considère la Résolution du Conseil de Gouvernement comme un coup de massue donné à la population. Pour les signataires de cet accord, l’équipe Gouvernementale a commis un acte de haute trahison en appelant les militaires étrangers à souiller le sol national. Ainsi, exigent-ils le départ immédiat du Gouvernement.
Pour les tenants de cet accord, Ariel Henry n’a aucun droit ni titre ni légitimité ni qualité pour inviter des militaires étrangers à fouler le sol national. Ils se disent radicalement opposés à cette Résolution nulle et non avenue. C’est un coup de massue donné à la population, déplorent-ils, qui atteint sa dignité, son honneur et sa souveraineté.
Le directoire de l’accord ne met pas de gants pour fustiger l’équipe au pouvoir. Pour lui, ils sont tous des “Conzés” qui affichent une attitude égocentrique et d’une volonté inédite d’être servile. Ils constatent tardivement leur échec et décident, dit le directoire, de se jeter sans sans gêne dans la poubelle de l’histoire tout en faisant fi de l’appel à la démission pure et simple de la population haitienne.
” Au nom des 9 accords composant l’AUH, le directoire affirme clairement que le Premier Ministre, Ariel Henry, indigne d’être même de facto, ainsi que les autres signataires de cette Résolution de la honte et de la trahison constituent littéralement de part eux-mêmes le problème et doivent remettre dans le plus bref délai la direction du pays à ses dignes filles et fils prêts à rechercher la solution, ce, en attendant le verdict de la justice pour crime de haute trahison et le jugement symbolique de la postérité”, peut-on lire dans cette note.
Elle ajoute:” Ainsi est-il opportun de rappeler que la République d’Haiti a connu, de 1915 à nos jours, une dizaine d’interventions étrangères armées entre autres doublées d’occupations dont le bilan se résume en viol, exploitations de nos richesses, vol, familles monoparentales, tueries de nos animaux, assassinats de nos compatriotes, maladies infectieuses comme les IST et contagieuses comme le choléra, entre autres”.
Les signataires de la note concluent pour réitérer leur engagement auprès de la population haïtienne tout en appelant les, disent-ils, apatrides du pouvoir à tirer les conséquences de leur inconséquences. Ils invitent par ailleurs les acteurs politiques en concertation à présenter incessamment à la nation l’alternative consensuelle haitienne afin de sortir le pays du chaos.