Affaire Raoul Pierre-Louis : Me Sonet Saint-Louis exige la transparence et l’équité dans l’enquête !

Dans une lettre adressée au Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), Me Sonet Saint-Louis, avocat de l’ancien président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), Raoul Pascal Pierre-Louis, a dénoncé des irrégularités dans l’enquête en cours sur des faits présumés de corruption impliquant trois conseillers du Conseil présidentiel de transition (CPT).

Selon Me Saint-Louis, son client a été auditionné par les enquêteurs de l’ULCC dans le cadre de cette affaire, mais les principaux accusés, Messieurs Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, n’ont toujours pas été interrogés par l’ULCC. L’avocat exprime son étonnement face à cette situation, soulignant que l’absence d’audition des accusés pourrait gravement nuire à l’intégrité et à la crédibilité de l’enquête.

Monsieur Raoul Pascal Pierre-Louis a, au cours de son audition, demandé à être confronté aux trois conseillers incriminés sous la supervision des enquêteurs. Il estime que cette confrontation est essentielle pour faire émerger la vérité et pour garantir une enquête menée de manière transparente et équitable. Me Saint-Louis rappelle que, conformément à la Constitution haïtienne, les hauts dignitaires de l’État ne bénéficient d’aucun privilège de juridiction lorsqu’ils sont impliqués dans des actes en dehors de leurs fonctions officielles.

L’avocat de l’ancien président du conseil d’administration de la BNC insiste sur l’importance de la disponibilité des trois conseillers pour l’aboutissement de l’enquête. Il exhorte le Directeur Général de l’ULCC à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que ces derniers soient entendus dans les plus brefs délais.

Dans sa correspondance, Me Saint-Louis met également en lumière la révocation jugée arbitraire de son client par les autorités exécutives. Il voit dans cette décision un signal inquiétant qui témoigne de la persistance de l’impunité au sein des dirigeants haïtiens. Malgré cela, il en appelle à la responsabilité de l’ULCC, seule institution mandatée pour prévenir et combattre la corruption dans l’administration publique.

L’avocat conclut en rappelant que la communauté internationale et le peuple haïtien attendent des résultats concrets de cette enquête. Toute complicité ou passivité face à ces accusations de corruption pourrait, selon lui, aggraver davantage l’instabilité et la méfiance au sein de la République. « Il est impératif d’agir vite et maintenant », martèle-t-il, soulignant que le temps joue en faveur des criminels et des corrompus si des actions concrètes ne sont pas entreprises.