Le 1er janvier 2024 a marqué les 220 ans de la proclamation de l’indépendance d’Haïti. En l’occasion, le Gouvernement Haïtien, qui s’est rompu avec la tradition , a évité la place d’armes des Gonaïves pour prononcer un discours en voici en voilà. Tout un train de promesses ont été faites par le Premier Ministre qui, à priori, ne croit pas à ce qu’il dit lui-même.
L’exécutif Haïtien a commémoré les 220 ans de l’indépendance nationale à Port-au-Prince. Contraint par les gangs, il a évité la ville des Gonaïves qui a reçu triomphalement Guy Philippe fraîchement affranchi de la prison aux États-unis. Dans son discours de circonstance, le Premier Ministre, Ariel Henry n’a pas manqué de vanter son ambition pour 2024.
Selon le neurochirurgien, cette nouvelle année est pour le pays un défi majeur. C’est le moment, dit-il de faire le grand ménage, de prendre en main la destiné de la nation, de mettre un peu d’ordre et de montrer à tous que la population a dit ” Halte-là” à l’anarchie. Le moment de prouver au monde entier qu’haïti a décidé de prendre pour de bon le chemin du changement. Aux dires d’Ariel Henry qui n’a pas placé la tenue des élections au centre ces grandes priorités pour cette année (contrairement aux années précédentes), ce nouvel an c’est le momentum idéal pour lancer l’opération du changement. ” lanbi rasanbleman an sonnen poun met tèt nou ansanm”, a-t-il précisé.
Ne montrant aucune volonté de faire bouger les lignes et, ne se faisant aucun souci pour l’échéance de son mandat qui s’amène, le locataire de la Primature a pris l’engagement de refaire l’image de l’État et encourage les gens à la respecter. En plus de sa gage douteuse, le PM déclare que cette année il y aura la paix globale dans le pays et tous les citoyens pourront circuler librement dans le pays. “2024, c’est l’année de la reconciliation”, a-t-il insisté.
Pour M. Henry, une chose est indispensable pour atteindre les objectifs. Il s’agit de couper court aux gens armés. C’est dans cette veine qu’il a décidé de mettre en garde ses adversaires politiques qui, dit-il sont friands du chaos. ” le chaos ne peut pas garantir le pouvoir. L’important c’est de créer des conditions favorables pour pouvoir aller aux urnes et redresser la barque économique”, a prêché le docteur qui donne garantie que cette année le pays sera assaini et la libre circulation sera un gage pour chaque citoyen. ” tout danmijann gen bouchonl. Sak pou fèn pè ap jwenn bouchonl”, fait-il savoir tout en encensant les pays dits amis d’Haïti qui sont en train de mettre les bouchées doubles pour l’envoie des troupes en Haïti dans le cadre de la mission internationale.
Parallèlement, le Premier Ministre a repris les mêmes rengaines qu’il est prêt à dialoguer. Que son Gouvernement travaille à rendre le pays plus stable pour faciliter le retour des haïtiens en cas de besoin. Quant au dialogue, il dit prendre le devant en attendant que les autres groupes finirons par décider de le rejoindre en cours de route. Selon Ariel Henry, il avait tout fait en vue de conduire toutes les parties autour de la table du dialogue. Tout en disant que sa main demeure encore tendue, il fait un appel à l’unité et encourage la population à grader espoir.